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Parution d'ouvrage : Charles de Freycinet, bâtisseur de la République

Rails & histoire vous présente aujourd'hui le livre Charles de Freycinet, bâtisseur de la République, écrit par Julien Bouchet et édité par les éditions Atlande, qui nous ont fait parvenir un exemplaire de l'ouvrage et que nous remercions chaleureusement.


N'hésitez pas à venir le découvrir dès à présent dans notre centre de documentation !



Charles de Freycinet a laissé à la postérité des standards en matière de navigation

fluviale (le gabarit Freycinet) et d'infrastructures ferroviaires (l'écartement Freycinet). Le centenaire de sa mort a été l'occasion de redécouvrir un homme politique à la carrière exceptionnelle : ministre des Travaux publics puis des Affaires étrangères et Président du Conseil à quatre reprises.


En 1906, le journal Le Matin lui décerne le titre de "Recordman des ministres". Freycinet est un des bâtisseurs de la IIIe République, en permanence à la recherche de la concorde à défaut du consensus. Tant sur les questions religieuses qu'en matière de diplomatie ou d'équilibre politique, Freycinet peut faire figure de pendule de la République. Faussement accusé dans le scandale de Panama, il est emporté par l'affaire Dreyfus, tremblement de terre peu favorable à ceux qui cherchent à concilier la chèvre et le chou.

Bien que Polytechnicien et ingénieur en chef des Mines, Freycinet se considérait comme un esprit médiocre en comparaison de certains de ses condisciples et des gloires scientifiques de son temps. Sans fausse modestie, ce trait de caractère résume un esprit digne d'un hussard de la IIIe République.


Charles de Freycinet est sur le dessin ci-dessus la deuxième personne en partant de la droite. Journal Le Monde illustré, 22 février 1899, p.146-147, Paris. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
"Versailles - Le Congrès - La Galerie des Bustes - (Dessin de M.Malteste)". Charles de Freycinet est sur le dessin ci-dessus la deuxième personne en partant de la droite : journal Le Monde illustré, 22 février 1899, p.146-147, Paris. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.

Extrait de l'ouvrage :


Quelle est la génération démographique dans laquelle Charles de Freycinet prend place ? La fixation de ce segment historique détermine aussi la chronologie de cette étude à fondement biographique. De manière globale, Freycinet est un homme de fin de cycles institutionnels, ce qui n'a pas automatiquement une incidence sur un positionnement personnel, mais en l'espèce oui. Charles de Freycinet naît à la fin de la Restauration, en 1828, dans une périphérie provinciale éloignée de Paris - tout comme aujourd'hui, la préfecture de l'Ariège, Foix. Il consolide son instruction au terme de la monarchie de Juillet, lors de la décennie Guizot, si chère à ouvrir la méritocratie à certains éléments de la noblesse et de la bourgeoisie patrimoniale dont il fait partie. En 1848, Freycinet a 20 ans et réside au cœur de Paris, entre les deux grandes écoles, les Mines et Polytechnique. A l'instar de Frédéric Moreau dans L’Éducation sentimentale, il est donc aux premières loges pour observer et agir lors de l'année des révolutions et insurrections populaires dans une partie de l'Europe qu'il traversera."

Obsèques de Charles de Freycinet, discours de Poincaré au cimetière de Passy, 1923. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
Obsèques de Charles de Freycinet, discours de Poincaré au cimetière de Passy, 1923. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.

Ce livre s'inscrit pleinement dans le cadre des commémoration du centenaire du décès de Charles de Freycinet, à l'instar du colloque tenu en octobre dernier au Sénat et à l'école des Mines - Université PSL, dont Rails & histoire était partenaire.


Un ouvrage qui dresse le portrait tout en nuances d'une figure peu connue bien que visionnaire : la structuration de l'espace français, l'ouverture au capitalisme international, et l'industrialisation doivent beaucoup à ce pilier de la IIIe République.


À propos de l'auteur :


Julien Bouchet est docteur en Histoire et spécialiste de l'histoire moderne de la France. Professeur agrégé, il enseigne à l'Université Clermont Auvergne et a déjà publié plusieurs ouvrages aux éditions Atlande.


Détails de l'ouvrage :


Broché, 288 pages, prix public 25€, disponible sur le site des éditions Atlande ⤵️



Sommaire :


PREMIÈRE PARTIE : LES MARQUEURS SOCIAUX, CULTURELS ET POLITIQUES (1846-1870)


Chapitre I

Les déterminants primordiaux d’une action publique . . 24

I – Une France post-révolutionnaire sans véritable enracinement

national et doctrinal au milieu du XIXe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

A – La Révolution et l’État moderne, toujours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

B – Une France inconstante en matière doctrinale ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

II – La nationalisation de l’espace français

et le développement économique territorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

A – Le siècle du progrès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

B – Les bâtisseurs de la nation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

III – Les Freycinet,

une famille aisée dans un siècle de nouvelles frontières sociales . . 34

A – Une famille de nobles et de notables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

B – L’homme : un héritier discret et sans fief . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37


Chapitre II

Les années de formation et d’apprentissage . . . . . . . . . 41

I – La formation intellectuelle, scientifique et technique :

un parcours élitaire classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

A – Une scolarité ordinaire à l’École polytechnique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

B – Une scolarité plus laborieuse à l’École des Mines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

C – Les premières publications scientifiques et techniques . . . . . . . . . . . . . . . . 52

II – L’apprentissage d’un ingénieur

versé dans l’administration d’un État aménageur . . . . . . . . . . . . . . 55

A – Les étapes d’une carrière riche et sans anicroche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

B – Un ingénieur au service de l’État sous le Second Empire . . . . . . . . . . . . . . 58

C – Des publications techniques et de nouvelles distinctions . . . . . . . . . . . . . . . 60

III – Une initiation politique

antérieure au retour de la République en septembre 1870 . . . . . . 65

A – L’implication dans les premiers mois de la Seconde République :

un investissement fondamental pour sa politisation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

B – L’affiliation impériale : un non-choix ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

C – Un élu du régime impérial et un théoricien politique,

avant le retour de Marianne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69


DEUXIÈME PARTIE

LES EMPREINTES MARTIALES, GOUVERNEMENTALES ET PARLEMENTAIRES (1870-1893)


Chapitre III

Au coeur du pouvoir exécutif et législatif . . . . . . . . . . . . . 82

I – Les mues de 1870-1871 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

A – Le préfet Freycinet, à Montauban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

B – Le Délégué Freycinet, à Tours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

C – Le mémorialiste Freycinet, à Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

II – La présidence du Conseil des ministres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

A – Le premier gouvernement Freycinet : clore la transition républicaine . . . . . . . . . . 100

B – Les deuxième et troisième gouvernements Freycinet :

ancrer une politique républicaine en maintenant les équilibres partisans . . . 109

C – Le quatrième gouvernement Freycinet : dépasser les crises . . . . . . . . . . . . . . . 127

III – Le Parlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

A – Avant l’entrée au Sénat : plusieurs échecs en province, la reformulation

d’un positionnement et une campagne réussie dans la Seine . . . . . . . . . . . . 134

B – Un sénateur actif et réélu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

C – Le travail parlementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150


Chapitre IV

Les magistratures ministérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

I – Les Travaux publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

A – Un nouveau ministre

qui précipite une rénovation de son administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

B – L’amorce d’une ambitieuse politique de travaux publics . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

C – Gérer le bilan provisoire d’une politique “républicaine” structurelle . . . . . . . 171

II – Les Affaires étrangères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

A – Après l’administration des Travaux publics,

un nouveau département réformé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

B – Le suivi personnel de la question religieuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

C – La recherche de la conciliation avec les puissances européennes . . . . . . . . . . 192

III – La Guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196

A - Un civil, certes capé, à la rue Saint-Dominique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .198

B – Un ministre laborieux et populaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

C – La réforme du service militaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .206

D – Un ministre de la Guerre lors de l’affaire Dreyfus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207


TROISIÈME PARTIE

LE SILLAGE : UNE INFLUENCE STRUCTURANTE,

UNE MÉMOIRE LACUNAIRE (1893-2023)


Chapitre V

Une influence construite puis continuée . . . . . . . . . . . . . . 220

I – Au Sénat, une présence continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222

A – En séance : une discrétion efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223

B – Un président de commissions : la compétence respectée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225

C – Gérer la mémoire de ses actions ministérielles :

la sagesse de l’expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228

II – Un spécialiste des questions militaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231

A – Un “sous-ministériat permanent de l’Armée”, au Sénat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232

B – Freycinet et les variations de la durée du service militaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236

C – Un ancien ministre de la Guerre durant la Première Guerre mondiale . . . . . . . 243

III – Les terrains sociaux de relation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246

A – Le maintien d’une activité scientifique importante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247

B – Freycinet académicien : mondanité, sciences et politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250


Chapitre VI

Une impossible retraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255

I – Les Souvenirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

A – Un historiographe de l’enracinement républicain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257

B – S’inscrire dans l’Histoire en produisant une égo-mémoire . . . . . . . . . . . . . . . . . 259

C – Évoquer, toujours, la République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260

II – Les départs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263

A – La sortie du Sénat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .263

B – Le retrait dans sa résidence parisienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265

C – La maladie, le deuil et la mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266

III – Une non-mémoire en trompe-l’oeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270

A – L’absence d’une mémoire familiale structurante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271

B – Les présences patrimoniales, au Sénat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272

C – L’édulcoration d’un sillage dans la mémoire politique nationale . . . . . . . . . . . . . 273

Sources et bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280

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