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Toujours plus vite (1er partie)

Joindre un point à un autre dans le plus bref délai possible a été depuis toujours l’une des préoccupations majeures de l’homme. Le chemin de fer, comme la route avant lui, a tôt été gagné par ce défi permanent de la vitesse. Cartographier les temps de parcours pour mieux mesurer les gains réalisés est depuis le siècle dernier une constante. Une approche visuelle dont nous vous donnons ici un aperçu pour la France en commençant par la période précédant l’arrivée de la grande vitesse (1981), que nous évoquerons dans le prochain numéro.

Bruno Carrière

1780. On compte les 1780 temps de parcours en jours et non pas encore en heures. Depuis Paris, il faut deux jours pour rejoindre Lille par route, huit pour rallier Marseille, douze pour gagner la frontière espagnole via Bayonne. Brest reste pratiquement inaccessible. Clermont-Ferrand, Nantes, La Rochelle exigent d’emprunter la voie d’eau. Carte extraite de Pierre Miquel, « 1789, voyager quelle aventure ! », Direct SNCF, n° 38, juin-juillet 1989.

1867. Les durées de trajet, par les trains les plus rapides, sont inscrites aux extrémités des parcours et l’épaisseur des traits est proportionnelle au nombre total des convois de voyageurs (ex.: 8 relations Paris-Le Mans), toutes catégories confondues. Carte extraite de «Les chemins de fer français», n° spécial de la Revue générale des chemins de fer fer, juin 1937.

1889. En à peine plus de 20 ans, les gains réalisés se chiffrent en dizaines de minutes voire en heures pour les destinations les plus éloignées. Le nombre de trains expédiés chaque jours est, lui aussi, en progression constante. Carte, ibid.


1937. Le chemin de fer artisan du rétrécissement temporel du territoire. L’inscription des temps de parcours de 1937 dans les contours de la carte de 1867 permet de mieux saisir le chemin parcouru en 70 ans. Carte, ibid.

1938-1962. Réduction des temps de parcours des trains de voyageurs entre Paris et les principales villes de province. Carte extraite de « La SNCF compte arte 25 années d’existence. Évolution de l’exploitation et de la productivité de 1938 à 1962 », RGCF RGCF, septembre 1963.

1952-1956. Relations à une vitesse moyenne de 95 km/h et plus. Carte extraite de Beauchêne (de), « L’évolution de la vitesse commerciale des trains de voyageurs », RGCF RGCF, juillet 1956.

Été 1967. 140 villes sont reliées à Paris à plus de 100 km/h de vitesse commerciale. En progression constante, ces relations parcourues jusqu’à 140 voire 150 et 160 km/h sur certaines sections constituent le plus beau témoignage de la progression de la SNCF dans ce domaine. Carte extraite de SNCF, Exercice 1966, Assemblée générale des actionnaires du 8 juin 1967

Hiver 1975-1976. Paris et 144 villes sont reliées à plus de 100 km/h de moyenne. Si le nombre de relations intéressées s’est stabilisé, la course à la vitesse commerciale se poursuit avec, notamment, l’impact sur Paris-Caen-Cherbourg des turbotrains (ETG et RTG). Carte extraite de SNCF, Exercice 1975, Assemblée générale des actionnaires du 26 mai 1976 1976.

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