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Dernières parutions ferroviaires

Avant de vous proposer notre sélection d'ouvrages ferroviaires pour cette fin d'année, nous tenions remercier les 7 bénévoles qui ont continué d'œuvrer pour notre centre de documentation pendant les confinements .


Grâce à leur soutien, nous référençons aujourd'hui 6 770 ouvrages (dont rapports et études), 1 573 bulletins de périodiques (crées pendant les 2 confinements) et 526 travaux universitaires et nous avons pu répondre à 186 demandes de renseignements et recherches.

Valérie Dorenge


NOTRE SELECTION

Nous sommes ravis de vous proposer une sélection des derniers ouvrages ferroviaires, paru en 2020, et dont certains ont été écrits par des adhérents de Rails & histoire.


Les trains blindés, encyclopédie illustrée de 1825 à 2016


Colonel de l’armée française en retraite, Paul Malmassari avait déjà publié, au début des années 1990, aux éditions Heimdal, un ouvrage de référence sur le sujet des trains blindés, en général peu traité. Spécialiste indiscutable en la matière, l’auteur propose cette fois-ci une approche nouvelle, très différente, de l’histoire de ces géants d’acier dépendants des chemins de fer. Des origines à nos jours, les trains blindés de plus de soixante États sont expliqués. Ceux de la Russie, où ils ont joué un rôle important, entre autre dans la guerre civile de 1917-1922 ; ceux de l’Allemagne – les Panzerzüge– et de la France durant les deux guerres mondiales, sont aussi décrits. Mais les trains blindés ont une histoire sur les quatre continents, y compris dans des pays dont on ne soupçonnerait pas qu’ils aient pu en être dotés. Le travail colossal, encyclopédique, de plus de 520 pages, fait de cet ouvrage un outil indispensable pour tout lecteur amateur ou néophyte, intéressé ou passionné, par ce domaine militaire très spécifique. Il est richement illustré de photographies, de gravures, de schémas descriptifs. Sa particularité est d’allier une précision technique incontestable à des explications des temps historiques dans lesquels ces « monstres du rail » sont intervenus. Un ouvrage de référence à ne pas manquer.



La catastrophe de Chantonnay


Né en 1947, dans une famille de cheminot, Jack Puaud a dans sa petite enfance été traumatisé par la catastrophe de Chantonnay. Âgé alors de 10 ans, les récits de son père, « le poids des mots, le choc des photos » comme dit une formule publicitaire, ont marqué sa vie, sa carrière. Dans un but mémoriel, à la retraite, il décide d’écrire un ouvrage sur ce drame ferroviaire vendéen. Sa famille étant originaire de Courlay, dans les Deux-Sèvres, il se sent particulièrement proche de cette population, de culture, traditions et langue voisine. Tout au long de ses 35 ans d’activité, il rencontrera des personnes contemporaines de ce drame, recueillera des témoignages auprès de ces acteurs, souvent aujourd’hui disparus. Sur place, aux archives régionales de la Vendée, il consultera le dossier du procès pour parfaire encore la connaissance des faits, mais également donner un épilogue à son livre en communiquant le verdict. Tous les faits cités ont été puisés aux sources, dans des documents officiels, parfois inédits... Jack Puaud nous invite également, à partager la connaissance du contexte ferroviaire de l’époque et nous explique les procédures et règles applicables en 1957, identiques encore en 1964, à celles qu’il sera tenu de mettre en œuvre. Il est bien entendu que ce récit ne remet en cause ni la SNCF, ni la chose jugée, ni l’action de la police ou de la gendarmerie, encore moins les personnes citées dans ce livre pour lesquelles il éprouve beaucoup de compassion.



Mémoire vivante : les quartiers de Bordeaux Sud aux prises avec la modernité


Après trois ans de travail, une cinquantaine d'ateliers de parole avec les habitants de Bordeaux, quartiers sud, voici que parait Mémoire vivante, aux Editions du détour. Un travail sur la mémoire de personnes oblige à la fidélité, aux propos et aux idées échangées durant les rencontres.

C'est pourquoi, afin d'apporter un regard réflexif sur l'histoire des quartiers depuis les années 1930 (époque d'où datent les plus anciens souvenirs que nous avons récoltés), les auteurs ont choisi de ponctuer récits et photographies (souvent tirées d'archives familiales ou prises pour l'occassion) de citations d'auteurs dont la pensée éclaire cette grande mue (B. Charbonneau).

Ce livre, qui fait écho à notre axe de recherche "Gares et urbanisation métropolitaine", a été porté par une association d'éducation populaire, Philosphères.

Il y résonne les voix des anonymes à qui on ne demande jamais leur avis. Ce ne sont ni des experts, ni des représentants (d'entreprises, d'institutions, d'associations...) : des personnes qui parlent en leur nom, de ce qui est le plus cher à leurs yeux : leur existence, celle qu'ils partagent avec leur famille, leurs voisins, leur rue, leur ville. Et comment cette existence s'est transformée, sans décision, comme par un glissement tacite du commun vers le marchand. On ne trouvera que rarement de prise de parole clairement politisée (au sens où l'individu a conscience de chercher à "faire polis", à parler au nom et pour la communauté). Ce sont les détails, les anecdotes qui disent le sens et même le plus souvent le non-sens qui préside aux bouleversements urbains, traduits au quotidien.

A l'invitation d'Ivan Illich, comme le crabe, remontant le temps à reculons : partez de Bordeaux 2020, métropole qui se projette en smart-city pour reculer jusqu'aux temps où la ville encore conviviale est faite d'habitats vétustes dans ses quartiers populaires, là où la vie rime encore avec pêche de subsistance, marchés paysans et entraide. Tentez le voyage et laissez parler ceux qui certes n'ont pas fait la révolution (même si certains racontent le rêve de 1968), mais portent en eux les traces de ce qui a construit notre présent, à l'heure où il chavire.


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