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LA RESTAURATION FERROVIAIRE

1987

2014

Aujourd'hui

Dès lors que des voyageurs ont entrepris de parcourir des distances longues, le problème de leur alimentation s'est posé. Il a été résolu au cours de l'histoire par trois solutions principales : quelques provisions emportées avec soi qui puissent se conserver, prévoir les haltes en fonction de réseaux de connaissances qui assureraient le couvert en complément du gîte, faire étape sur le parcours dans un établissement dont l'implantation se justifiait précisément en fonction du service rendu aux voyageurs. Tavernes, relais, auberges, tables d'hôtes des hôtels ont préfiguré les restaurants que les guides publiés surtout à partir du XIXe siècle ont recensés à l'intention des touristes et plus largement des voyageurs. 

L'avènement du chemin de fer a prolongé cette demande alimentaire mais l'a également modifiée faisant naître des offres d'un genre nouveau et des contraintes techniques supplémentaires. L'objet de ce colloque est d'en étudier les modalités spécifiques et les innovations qui ont résulté progressivement de l'évolution de ce mode de déplacement. L'objectif n'est pas tant d'aligner des études de cas monographiques en France qu'inscrire le sujet dans une double analyse : celle des analogies et des différences d'organisation de la restauration ferroviaire en Europe et plus largement sur les autres continents ; celle de la contribution de la restauration ferroviaire au phénomène de convergence que l'on peut discerner entre la pluralité des mobilités et l'offre de services alimentaires engendrée par ce besoin élémentaire de se restaurer hors de chez soi. 

Ce colloque international réuni par l’université François-Rabelais (Tours), a donné lieu à un ouvrage « La restauration ferroviaire dans le monde/ Railway catering: a worldwide perspective »  qui propose aux acteurs du secteur des transports et de la mobilité une compréhension de l’actualité de leur activité et de ses marchés établie sur la connaissance de son histoire. 

En réunissant historiens, anthropologues, archivistes, géographes et connaisseurs du train et de l’alimentation, l’ouvrage rappelle les innovations qui ont résulté progressivement de l’évolution de ce mode de déplacement et offre une vision d’ensemble des pratiques propres aux différents continents et pays, nées de leurs cultures respectives de la mobilité et de l’alimentation. 

La connaissance des unes et des autres inclut les interactions entre les personnes, les groupes, les objets matériels et les systèmes techniques, mais aussi visions, représentations et expériences personnelles et collectives des situations. Ces données, matérielles et immatérielles, constituent un patrimoine à partager, mais aussi le socle de l’activité économique de la restauration en situation de mobilité.

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