Dès son apparition, le chemin de fer s'est révélé très différent des modes de transport traditionnels car, pour des questions de sécurité et de régularité, l'exploitation des installations fixes et la circulation des trains semblaient indissociables. De plus, la construction des lignes nécessitait d'énormes capitaux et donc l'intervention des banques.
Ces deux spécificités, qui constituaient une véritable rupture par rapport au passé, furent à l'origine de longues discussions car les gouvernements ont dû répondre à trois questions très précises :
1°) Quelle est la nature proprement dite du service ferroviaire ?
2°) Qui doit financer les travaux de construction des lignes ?
3°) Qui doit en être l'exploitant ?
Plusieurs solutions étaient envisageables et les choix effectués dans les principaux pays d'Europe occidentale furent le résultat de discussions qui opposèrent ingénieurs, représentants de l'administration des Travaux publics, juristes, hommes d'affaires, économistes.
Les débats auxquels nous assistons rappellent donc ceux du XIXe siècle. Aussi l'AHICF a-t-elle jugé opportun d'établir une comparaison entre les deux périodes : la confontation des arguments exprimés au milieu du XIXe siècle et à l'heure actuelle semble indispensable non seulement pour nous aider à mieux comprendre le présent à la lumière du passé mais aussi pour en éclairer l'avenir.
RHCF N°16-17 : Les chemins de fer en temps de concurrence
Titre : Revue d’histoire des chemins de fer
Éditeur : Association pour l’histoire des chemins de fer
Directeur de la publication : Jean-Louis Rohou
Responsable de l'édition électronique : Isabelle Alcoléa
Année de création : 1989
Périodicité : semestrielle
ISSN : 0996-9403
ISSN électronique : 1775-4224
Support : papier et électronique